dimanche 27 avril 2008

Les 3 J.

Non, il ne s'agit pas des "3 J" des Galeries Lafayette...

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Me voilà en présence des 3 J qui vont très certainement bouleverser mon futur proche...

J - 4 (début mai) : Emménagement en mode solitaire & autonome (parce "qu'indépendante" ne sera jamais le mot approprié ! il ne faut pas se leurrer, on dépend et dépendra tous de quelque chose...) au coeur de la Ville Rose... : j'ai nommé les allées Jean-Jaurès !

J - 45 (lundi 9, mardi 10, mercredi 11 juin) : Découverte et [première] tentative du Concours d'entrée à l'Ecole de Journalisme de Toulouse.

J - 50 ("début juin", paraît-il) : Mes adieux à mon bien aimé qui s'en va humer l'air de l'autre hémisphère, le temps d'un été, un automne, et un début d'hiver... (ou, plus logiquement pour lui : le temps d'un hiver, un printemps, et un début d'été...). :(


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Que dire de plus ! "En mai, fais ce qu'il te plait" ?

Heu, sinon, vous avez la carte Fnac ?

jeudi 10 avril 2008

ARCHIVES : "Imaginer, est-ce là le bonheur ?"

Alors voilà, après des heures, des jours, des mois à côtoyer pièces, billets, cartes FNAC, cartes bleues et chèques bancaires.. Un "retour aux sources" (se traduisant par une quête acharnée de vieux devoirs enfouis au fond des placards !) s'impose à moi.

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Parce qu'avant de devenir un robot souriant, j'ai étudié. J'ai appris les Maths (il paraît !), le Français, l'Anglais, l'Histoire, la Géographie... J'ai mis un pied, une main, mon âme toute entière dans les Arts Plastiques (pauvres arts... je les ai bien amochés !)... J'ai également tenté de prouver à mes professeurs de Physique que j'étais capable d'autre exploit que gribouiller mes feuilles de cours... (en vain)... Et puis une année de Terminale, ENFIN, j'ai découvert l'incroyable liberté de réflexion et d'expression qu'offre cette matière : la Philosophie. "Etre ou ne pas être". Le bon vieux cliché ! Précisons que je n'ai jamais eu à traiter cette mythique problématique...
Bref. Alors que toute la classe était déjà partie déjeuner depuis une demi-heure, je poursuivais sans me soucier du temps (ni de la présence de Monsieur Contival) mes rédactions de devoirs surveillés sans fin ...

Comme j'aimerais, ne serait-ce que quelques heures, regoûter aux cours de Français, Littérature, Poésie, Philosophie, Psychosociologie et autres matières dites de "L" (hélas de façon péjorative bien souvent !) dont je me délectais ces dernières années !

Flemmarde de nature, j'ai tendance à rejeter (ou du moins, à ne pas adhérer à ...) toute autre matière nécessitant la mémorisation de formules ou connaissances "pures et dures", exceptées les bases d'école acquises depuis longtemps - et indiscutables ! - : tables de multiplication, règles essentielles de grammaire, verbes irréguliers d'anglais... Ca, c'est dans la boîte.
Pour le reste, place à la réflexion, l'analyse, l'observation, le bon sens...
On n'aura pas fait, et on ne fera pas de moi une scientifique... ; je laisse cette opportunité aux passionnés d'un autre bord, dont je reste admirative.

Re-bref.

De tout cela, il me reste quelques doubles-pages-grands-carreaux, de bonnes notes au feutre noir, un peu de fierté (serai-je capable de blablater autant aujourd'hui ?? car c'est avant tout du blabla...!), et beaucoup de nostalgie...


M'enfin, c'est la vie !


Ci-dessous, un aperçu de ma période "philosophe en puissance", ou l'expression d'une transe rédactionnelle sans queue ni tête ...

(A noter que je redécouvre ce devoir tout en le transcrivant dans cet article.)


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Lycée Raymond Naves, 13 Mai 2005.

"Imaginer, est-ce là le bonheur ?" (ça démarre fort) - (j'offre une photographie dédicacée à tout lecteur étant arrivé au bout de la rédaction !).

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<< Lorsque l'on vient à se demander "imaginer, est-ce là le bonheur ?", il va de soi que l'on considère le fait d'être heureux grâce à l'action de l'imagination.

Cependant, afin de tenter de répondre à cette interrogation, il est nécessaire de dégager le "fond du problème".

Pour cela, nous nous demanderons plutôt : pourquoi peut-on dire que l'imagination est source de bonheur ? Nous tenterons tout d'abord de comprendre comment l'Homme atteint cet état par le mécanisme de son imagination, puis nous nous rendrons compte que cette dernière peut s'avérer également source de leurres et de désillusions. Enfin, nous établirons les différents autres chemins susceptibles de mener au Bonheur.

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En premier lieu, rappelons-nous que l'Homme, doté d'une conscience, possède en lui le désir pur d'être heureux, et cela depuis ses premiers instants de vie. En effet, le bonheur est constitutif de nous tous, de chaque être conscient. Chacun d'entre nous est régi d'une quête à la fois propre - car elle n'engage que notre action - et commune - car il s'agit d'un désir du Bien dont personne n'est dénué. Tout individu souhaite en effet accéder de façon pure et simple à la concrétisation de son désir, à son harmonisation avec le Bien, terme que l'on retrouve d'ailleurs dans l'étymologie du mot "BONHEUR".

Afin d'accéder à cet état, d'en ressentir les bienfaits et donc tout simplement de se sentir heureux, la première façon dont nous userons sera l'appel à l'imagination. Il s'agit-là de la manière la plus simple - car elle ne demande que l'action de l'esprit -, la plus naturelle - car elle s'impose à nous à tout moment -, et la moins coûteuse - car elle ne requiert aucune démarche lourde d'efforts physiques, de contact direct avec autrui ou d'utilisation matérielle.

Tout homme, ou femme, ou (et surtout) enfant sur terre possède non seulement la liberté, mais se révèle libre d'imaginer, de mettre en route le mécanisme de son imagination, de quêter le bonheur par le travail de son esprit, de se laisser guider par ses émotions, ses souhaits ou ses désirs, à tout moment, afin d'appliquer cette démarche, de répondre à cet appel.

Cependant, le Bonheur est "relatif" ; il est également "subjectif", de par la vision abstraite que l'on en a généralement, et par la difficulté de définition qui se présente à nous lorsqu'il s'agit d'en développer la notion.

Il existera toujours, tout comme il a déjà existé depuis les débuts de la réflexion philosophique, des interprétations diverses du Bonheur. Il est important d'évoquer ces différences car ce sont ces différentes conceptions du bonheur qui influeront sur la possibilité ou non d'assouvir son désir de bonheur ; le cas échéant, l'imagination prendra une importance considérable, car elle se verra jouer un rôle de substitut à l'action réelle, concrète, de l'individu afin de rencontrer le bonheur.

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L'Imagination, chez un être considérant le bonheur comme un synonyme d'évasion, d'enrichissement par le contact avec la nature, les éléments, l'accession à une certaine liberté, la "fusion" avec un milieu nouveau, inconnu, imposant par sa grandeur... cette imagination comblera les frustrations éventuelles de l'esprit avide de sensations. Elle mettra en route par son unique mécanisme les cinq sens, en développera peut-être même un sixième, ou encore d'autres à l'infini tellement sa puissance permettra de mettre en éveil toutes les zones sensibles de notre corps. Ce dernier est assurément relié à l'action de l'imagination : la pensée d'un rayon de soleil sur notre peau, si telle est la manifestation de notre désir soudain du bonheur, se verra récompensée par une sensation inexplicable de chaleur, tout comme la démarche d'imaginer l'épanouissement personnel au coeur d'un espace paisible procurera sans aucun doute une sensation de liberté assouvie.

Si telle est notre sincère et intense vision du bonheur, l'imagination est apte à nous en apporter les bienfaits, et cela sans aucune modération.

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Pour certains, l'imagination peut aussi être source de bonheur par sa capacité à rendre possible la conception de son avenir. En effet, imaginer son avenir permet de construire une vie future qui sera influencée par son désir constant du Bien, dénuée naturellement de tout obstacle, de tout élément nuisant à cette expérience du bonheur. Alors que la réalité et ses contraintes ne permettent pas toujours d'accéder à l'aboutissement de ses souhaits par leur réalisation immédiate, l'imagination n'impose aucune attente à cela : rien n'est plus simple, plus intense que de souhaiter la venue au monde d'un enfant, par exemple si nous nous retrouvons dans la difficulté de féconder, et de ressentir les fruits de son imagination produisant des bénéfices sur notre moral qui se verra endurci, et nos espoirs grandissant.

C'est ainsi que l'imagination se révèle nécessaire au bonheur dans le cas d'hommes, de femmes, ou d'enfants profondément insatisfaits de leur présent. Afin d'encrer nos préoccupations néfastes, nos soucis, nos frustrations dans l'oubli, l'imagination constitue non seulement un échappatoire, une issue, mais également une arme efficace contre la réapparation d'idées négatives basées sur ce présent insatisfaisant. D'une réalité synonyme de malheur, nous accédons au bonheur par la voie d'une imagination n'incluant que des pensées heureuses.

Egalement dans ce dessein de construction d'une autre vie, il peut nous arriver de vouloir être heureux par l'imagination d'un passé. En effet, il résulte du même sentiment que dans la construction imaginaire d'un présent différent ou d'un avenir parfait : celui d'échapper à la frustration et à la tristesse.

Lors d'une démarche d'imagination d'un passé (l'indétermination de ce terme est voulue), notre souhait d'être heureux s'instaure par un manque. En l'occurence, un individu ayant été élevé en l'absence d'un père ou d'une mère durant une grande partie de son enfance, aura à l'esprit l'idée qu'il se remémore les moments qui le rendaient heureux, mais se produira en réalité l'action de l'imagination sur ce qu'il pense être des souvenirs.

Nous pourrions d'ailleurs évoquer le cinéaste italien U. Fellini qui retrace une enfance qu'il veut sienne, mais qui (il l'affirme sans gêne) n'est autre que le fruit de son imagination désireuse de (re)construire sa vision du bonheur.

C'est ici que nous pourrions mettre en relief le caractère parfois trop illusoire de l'imagination. Comme toute chose, l'excès devient absolument néfaste.

L'imagination, si l'on se permet de la comparer à une machine en puissance, peut à tout moment "surchauffer" et provoquer une perte de contrôle immédiate, ou plus généralement de façon croissante. A force d'être désireux d'atteindre le bonheur par l'élévation et l'évolution dans l'imagination, l'esprit peut se voir à un moment donné complètement détaché de l'existence, de la conscience de la réalité. En ayant créé notre propre monde, notre propre réalité, en ayant développé des idéaux, des fantasmes et des éventuels personnages inexistants, le décalage provoquera un choc intense lors de la prise de conscience de la réalité, la seule et l'unique, celle dans laquelle nous évoluons côte à côte chaque jour. Ainsi apparaîtra une sorte d'incompatibilité avec les autres âmes, car la notre aura été prisonnière de notre imagination.

Le bonheur ne résultera donc pas de l'imagination lorsque celle-ci aura dépassé les limites. C'est ici qu'il sera nécessaire de réfléchir aux autres moyens d'atteindre le bonheur.

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Demandons-nous comment cultiver le bonheur autrement que dans les fondations de notre imaginations. Si l'on se détache d'une conception trop idéaliste du bonheur, d'un bonheur inaccessible dans notre réalité, alors nous pouvons affirmer que le Bonheur est partout. Pas seulement au coeur de notre imagination ; il réside simplement et manifestement à travers ces "petits riens" que l'on saurait reconnaître si l'on se donnait la peine d'ouvrir les yeux. Un artiste, par exemple, sera apte à utiliser avec plaisir son imagination pour en allier les fruits avec de simples choses comme son expérience du quotidien, de la vie ou même de la mort et de son côté reconstructeur, de son entourage, des évènements qui l'entourent. Peut-être que pour lui, c'est ça, c'est le bonheur. Et peut-être que si tout le monde le considérait comme cette "mer immense et paisible, procurant sérénité et plénitude par ces fleuves de petits riens, de trésors du quotidien nous rendant heureux ne serait-ce qu'une seconde", l'Homme ne serait pas obligé de faire autant appel à son imagination pour redonner les couleurs d'UN bonheur à sa vie. >>

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(ouf !)

C'était "Imaginer, est-ce là le bonheur ?", par LN !

:)

Quand le sage pointe la lune ...

mardi 1 avril 2008

Merci bien.

Thomas Dutronc, frustration.

En attendant l'aimable autorisation (ou pas!) de publier les photos du "showcase" de Thomas Dutronc à la FNAC Wilson ...


(c) LN
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A suivre ! (ou pas).

Lonely rainbow.

" Si tu veux l'arc-en-ciel, tu dois supporter la pluie. "

Parc de Périole (Toulouse), 31 Mars 2008