dimanche 3 février 2008

USA : Jour 2

Chers amis, chers parents, chère famille, chers anonymes, chers vous tous !

* * *
Mon arrivée hier soir sur le sol américain fut d'un caricaturalisme (ça se dit?) des plus sensationnels, littéralement.
Après avoir tourné pendant près d'une heure au dessus de l'aéroport de Philadelphie, notre avion très tourmenté par les "zones de turbulence" dues au mauvais temps se posa enfin sur la piste, et libéra ses passagers tous très fatigués... mais pas pour autant au bout de leur peine.




Car il restait une étape, et pas la moindre... : le passage douane / service de l'immigration. En général, ça s'arrête à la douane. (Me disait-on). C'est à dire une queue interminable avant d'aller récupérer ses bagages, en présentant simplement au guichet son passeport, le document relatif à la possession ou non d'objets à déclarer, ainsi que le petit papier vert aux questions ultra pertinentes (êtes-vous déficient mental, avez-vous collaboré avec le régime nazi...). A ce moment là, l'agent utilise une petit webcam pour.. (pour je ne sais pas trop quoi, en fait), vérifie notre pièce d'identité, nous pose deux-trois questions, prend nos empreintes d'index gauche/droit, et zou, bye bye ! Ainsi, lorsque ce fut mon tour, une fois les différentes démarches effectuées, j'étais plus-que-prête à retrouver mes bagages et retrouver mon gentil hôte, Nacim (le Sim). Seulement voilà ; bien que je ne comprenne pas absolument tout au langage américain, je crois comprendre que tout n'est pas terminé. On m'indique un couloir à emprunter, puis une salle à rejoindre pour, apparemment, un second contrôle. Bizarre. J'intercepte un agent de police afin de lui demander pourquoi je dois me rendre dans cette étrange salle, mais je ne suis pas plus avancée ; je dois m'y rendre, un point c'est tout.
Une fois à l'intérieur, on se croirait dans une salle d'attente pour immigrés clandestins. La pression monte... Qu'ai-je fait !!? (de mal, de spécial ?). Je ne retrouve aucun des autres passagers croisés à la sortie de l'avion. Alors pourquoi moi ?
Dès mon entrée, plusieurs personnes sont assises, éparpillées sur les sièges, blasées. J'évite de lancer un "Good evening !" général, tant l'ambiance est lourde... Je ne sais pas trop quoi faire ; dois-je m'asseoir et attendre, demander à un agent (une dizaine derrière un grand contoir)... L'un d'eux me fait signe d'approcher et de donner les documents que m'avait remis le guichetier de la douane. Et après ? "Sit down". Bon, d'accord... Je "sit down". (Autorité percutante). Un peu inquiète tout de même. Et ma valise ? Toujours en train de tourner à la sortie... Mais la salle des bagages commence à se vider, (j'aperçois les gens derrière la vitre), je commence à stresser. Je parle au premier venu... "Pourquoi sommes-nous ici?". Personne ne sait.

Un jeune étranger se fait durement questionner sur les raisons de son entrée sur le sol américain. Pourquoi, depuis combien de temps ? Non, vous mentez ! Nous savons la vérité ! Alors dites-nous la vérité, un point c'est tout ! L'angoisse monte. Où suis-je tombée ??
Je demande à un agent si je peux récupérer ma valise. Je n'ai absolument rien saisi à sa réponse... Mais j'en ai déduit que non, je devais "sit down" et "wait", (still).....
Quelques minutes plus tard, un vieux monsieur, employé de l'aéroport je suppose, souriant et bien habillé, pénètre dans la salle et demande s'il reste des passagers d'Air France ici. OUI !! Je suis là ! (please help ! sortez-moi de là! j'ai peur!). Mon nom était inscrit sur son papier, "PAMBRUN". Il désirait simplement savoir à qui appartenait les derniers bagages sur le tourniquet... (appelons-ça le tourniquet, je n'ai pas retrouvé le nom). L'homme a bien saisi ma "détresse" sur mon visage et me dit de ne pas m'inquiéter, qu'il viendra me l'apporter directement.
Enfin, c'est mon tour. On m'appelle. "Helene !" (prononcé "hiline!".... heureusement que j'ai capté le regard de l'agent, sinon il aurait attendu longtemps....). Aucun sourire (en même temps, je ne suis pas à Disneyland, mais au service d'immigration en période orange de menace terroriste...). Aucun bonjour. Aucun..... rien. Mono-expression de rigueur. Autorité, froideur. Soit ! Et puis, on m'emmène derrière une table, et l'interrogatoire véhément débute. "Pourquoi venez-vous ici ? Combien de temps ? Avez-vous un billet de retour ? Chez qui allez-vous ? Dans quelle ville ? Quel est son nom ? Que fait-il dans la vie ? Où travaille t-il ? Comment vous êtes-vous connu ?"... Je réponds, tant bien que mal. Puis, à nouveau, on m'ordonne (et je pèse mes mots!) de retourner m'asseoir. J'attends.. j'attends. Le vieux monsieur de l'aéroport, le messie, apparaît à nouveau dans la salle, accompagné de ma valise ! Haaa ma valise. Je n'ai jamais été aussi heureuse de la revoir. C'était le seul élément familier qui me restait ici.
Enfin, on m'appelle à nouveau. On me rend mes documents, et enfin la liberté ! Je peux sortir de ce sordide endroit...
Je ne me suis jamais sentie aussi clandestine de toute ma vie ! Et je ne saurai jamais pourquoi j'ai été convoquée ainsi, tandis que d'autres visiteurs ont eu droit aux étapes de passage dites "normales".

Toujours est-il que j'ai pu enfin, après ça, retrouver N., et apaiser mon esprit en profitant d'une première vue de Philadelphie de nuit, grandiose.
Puis nous sommes passés par le centre ville d'Atlantic City, "Las Vegas" de la côte Est. Après le passage made in USA de la douane, et cet abreuvage visuel de panneaux lumineux, publicités XXXXXXXL, buildings de casinos, hôtels, aux mille et un éclairages ... Je suis bien aux Etats-Unis. Et je vais devoir m'y faire ! Je sais : c'est le but.

Arrivée à Margate City, petite ville où je suis hébergée, dans la continuité d'Atlantic City. Rien à dire ; il fait noir, j'allais donc découvrir l'endroit le lendemain.
A ce moment-là, quelle heure est-il... ? Je reste un peu déphasée. Il devait être aux alentours de 4h du matin lorsque je me suis couchée, heure française. Hors, ici, il était en réalité à peine 22h. Compter 6h de décalage. A retenir !

* * *

Aujourd'hui, levés avant 9h, petite balade au bord de l'Atlantique. Le temps de sortir de la maison, rue Frontenac à Margate, emprunter l'Atlantic Avenue, faire une centaine de pas (et encore), et nous étions sur le sable. Magique ! Que dire ? Un soleil radieux (d'accord, ça ne va pas durer...), une fraicheur... vivifiante, des mouettes partout (le bonheur ! j'adore les mouettes), LuLu en main et un petit bonnet sur la tête... Que demander de plus. Une très agréable matinée pour appréhender l'environnement "USA" de la façon la plus paisible possible, dénuée d'artifices et manifestations intempestives de l'excès américain.
Seulement du sable, des vagues, un ciel bleu, des mouettes et mini-mouettes (il faut que je trouve le nom de ces petits oiseaux très rigolos qui courent très vite dans l'eau), un petit vent frais et des promeneurs tranquilles...

Une chose est sûre, je suis ravie d'avoir à proximité cette grande plage, source d'air frais revigorant et de belles photos en perspective... (A suivre sur pixelena.smugmug.com).






* * *

Ce samedi après-midi fut consacré aux courses (une autre étape incontournable de la vie à l'américaine), après un repas style "flunch" à l'asiatique. C'était toutefois très copieux et... pour le moins original.
Petit message tiré dans un gateau surprise : "People who are late are often happier than those who have to wait for them. Lucky Numbers : 8, 9, 12, 24, 26, 28". Merci pour l'info !!

Passage dans les rayons du supermarché Je-Ne-Sais-Plus-Quoi, achats de cookies au chocolat de rigueur, vivres (riz - carottes - concombre... je ne vais pas vous faire la liste non plus), démêlant (impératif!!), dentifrice blanchissant (je dois faire honneur à Jean-Philippe S*.....) au peroxyde de carbamide, et retour sous le coucher de soleil de Margate.

Pour finir, sachez que j'ai en mémoire quelques dizaines de photos que je mettrai très vite en ligne sur http://www.pixelena.smugmug.com/ . Sans doute lorsque j'aurai un moment avant de me coucher... Alors maman, papa, le frérôt, Christelle... ; tout le monde... Faites-y un petit tour de temps en temps, et vous découvrez tout ça prochainement.

Une Bise à tous !

Ce soir, nous avons rdv avec Rambo. Séance de ciné à 22h... (Pendant que vous serez tous dans les bras de Morphée) (bien que je n'aime pas particulièrement cette expression).
* * See You Later :) * *

2 commentaires:

Anonyme a dit…

"tout le monde" te fais une bise aussi...

Anonyme a dit…

"tout le monde" te fais une bise aussi...